Après 1945 et
les nombreux bombardements aériens des Alliés sur les infrastructures
stratégiques, la SNCF a lancé un programme de construction de rotondes unifiées
en béton armé, appelées rotondes type P. Ces bâtiments servaient à entreposer
les locomotives à vapeur lorsqu’elles n’étaient pas utilisées. Ils étaient
associés à d’autres entrepôts et hangars dans lesquels les différentes
opérations de maintenance nécessaires au bon fonctionnement des locomotives étaient
réalisées (ravitaillement en charbon, entretien des pièces…).
Bombardé en
1944, ce dépôt situé en Picardie a été doté d’une rotonde construite entre 1946
et 1948. Celle-ci permettait d’entreposer 36 locomotives et disposait d’un
atelier de levage. Le programme d’électrification et l’arrivée des locomotives
diesel dans les années 50 ont marqué le déclin de la vapeur. Perdant ses
derniers engins en 1968, ce dépôt a pendant quelques années servi au garage de
locomotives en attente de destruction, avant d’être reconverti en stockage
d’eau minérale. Le pont tournant qui permettait d’orienter les locomotives vers
les voies de stockage a été démonté et les fosses remblayées.
Depuis 2003, la rotonde et l’atelier sont désaffectés. Différents
projets de reconversion ayant été abandonnés, la SNCF a déposé en 2012 un
permis de démolir pour les 5 737 m2 de la rotonde et les 382 m2
de l’atelier.
Vue aérienne du site (source Google Maps)
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