mercredi 28 octobre 2015

Sanatorium du Vexin

Ces immenses bâtiments se dressent au beau milieu du parc naturel régional du Vexin depuis les années 30. Ils faisaient partie d’un vaste ensemble hospitalier spécialisé dans le traitement de la tuberculose qui pouvait accueillir jusqu’à 430 malades répartis dans 3 pavillons. Ces édifices, distants chacun de 400m pour éviter tout risque de propagation, impressionnent par leurs proportions.

En 1940, le sanatorium est réquisitionné pour servir de camp d’internement. 1500 prisonniers, communistes, résistants ou syndicalistes, y seront détenus avant d’être fusillés ou déportés dans les camps de concentration nazis.

Fin 1942, le camp ferme ses portes pour devenir un centre d’entrainement de miliciens des GMR (Groupes Mobiles de Réserve), forces de maintien de l’ordre créées par le gouvernement de Vichy.

Avec la fin de la guerre, le sanatorium peut enfin rouvrir ses portes. Mais avec l’arrivée des antibiotiques et la régression de la tuberculose, il est progressivement transformé en un centre médical pluridisciplinaire.

Les lieux étant peu adaptés à la médecine moderne, un premier bâtiment, le pavillon du Docteur Edmond Vian (pavillon des femmes), ferme ses portes en 1988, suivi en 2001 par le pavillon Adrien Bonnefoy Sibour (pavillon des hommes). L’ancien pavillon des enfants, rénové en 1975 et transformé en centre de rééducation, est toujours en activité.

Il aura fallu attendre 1994 pour que ce site soit considéré comme un camp de concentration et qu’une stèle y soit érigée.
Le sanatorium est inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 2001.

Vue aérienne du pavillon des hommes (source Google Maps)

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